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« Être ou ne pas être... », Hamlet, Acte III, scène 1ère, William SHAKESPEARE

« Être ou ne pas être... », Hamlet, Acte III, scène 1ère, William SHAKESPEARE

Gentes Dames, gents Sieurs,

Bonjour!

Aujourd'hui, je vous propose de lire [de nouveau] cette tirade ( « [...] point de départ d'une réflexion sur le sens de la vie, sur la mort et sur la tentation du suicide [...] » comme le fait remarquer Florence DUJOUR, agrégée de Lettres modernes, professeure en lycée) de l'illustre pièce du très célèbre dramaturge anglais, William SHAKESPEARE.

J'INSPIRE...

SHAKESPEARE!

L'extrait qui suit provient de la collection biblio lycée des éditions HACHETTE, dont j'ai remplacé « Être ou ne pas être, c'est là la question » par « Être ou ne pas être, telle est la question ».

Être ou ne pas être, telle est la question.

Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et d'y faire front pour y mettre fin?

Mourir... dormir, rien de plus... et dire que, par ce sommeil, nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le lot de la chair: c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur.

Mourir... dormir; dormir, peut-être rêver.
Oui, voilà l'obstacle.

Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés du tumulte de cette vie?

C'est cette réflexion-là qui donne à nos malheurs une si longue existence.

Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poignard?

Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas?

Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises importantes et de grande portée se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action...

Du calme, maintenant!

Voici la belle Ophélie...

Nymphe, dans tes oraisons, souviens-toi de tous mes pêchés.

Hamlet, William SHAKESPEARE, Acte III, scène 1ère

Gentes Dames, gents Sieurs,

Je vous remercie d'avoir accordé un peu de votre vital et ô combien précieux temps à la lecture de ce modeste article.

A très bientôt!

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