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Toujours...

JE SUIS CHARLIE 

Publié par Thomas ROGER DEVISMES

Bibliophiles,

Bonjour! :)

Aujourd'hui, une petite critique d'un roman portant sur le Maroc, paru aux Éditions Points:

« L'écrivain public », de Tahar BEN JELLOUN. ^^

« L'écrivain public » - Tahar BEN JELLOUN - Points - Première de couverture

« L'écrivain public » - Tahar BEN JELLOUN - Points - Première de couverture

« L'écrivain public » - Tahar BEN JELLOUN - Points - Quatrième de couverture

« L'écrivain public » - Tahar BEN JELLOUN - Points - Quatrième de couverture

Je connais Tahar BEN JELLOUN de par ses interventions dans
« La Grande Librairie » de François BUSNEL (France 5).

Ce n'est qu'en ce mois de juillet qu'enfin j'ai lu l'un de ses romans, en l'occurrence « L'écrivain public », décoré d'une dédicace depuis le samedi 21 avril dernier.

J'ai fait la connaissance d'Aïcha, la brune aux seins lourds, qu'elle caressait en parlant de ses nuits insatisfaites; de Zineb la blanche; de Rouquiya, mince et silencieuse; d'Hénya, obèse; de Loubaba, fille d'une concubine amenée du Sénégal par un riche commerçant de Fès; de la mère du narrateur; de sa première fiancée.

Une enfance marquée par la maladie, clouant le narrateur dans un couffin de quatre à sept ans, d'où il contemple les femmes, sources d'exquis fantasmes.

Des débuts à l'école et dans la rue difficiles, les funérailles d'un oncle lugubres, c'est par ces épreuves que commence sa vie « active ».

Voyage en train de Fès à Tanger. L’ambiguïté de la date de naissance: le narrateur est-il né en 1943 ou 1944? Quelle est la version officieuse, la version officielle, mensongère?

La relation au père est marquée par l'éloignement, la froideur, contrastant avec la chaleur extérieure.

Le village [de] Daw Teït, à trente kilomètres de Meknès, est le témoin de la rééducation du narrateur dans un camp. Le travail inutile lasse.

Professorat à Tétouan, mariage d'un collègue, Paris, la langue française, les conflits israélo-arabes, l'amour, le Liban, Médine, La Mecque, le pèlerinage (vécu ou rêvé), le passé du père et l'Histoire récente du Maroc qui s'entremêlent, l'écriture comme exorcisme de la maladie, la famille au grand complet, la maison parentale de Tanger, le rapport à la littérature, à la femme aimée...

Libre expression de la sensualité marocaine, de la sensualité des Marocaines, femmes d'une grande force de caractère dans un pays qui les fait taire.

Le silence en effet domine les rapports entre les sexes.

À la lecture de ce roman, nous sentons comme une gêne générale, au sein de la société.

Mis à part cela, Tahar BEN JELLOUN, de par son talent, nous donne envie de séjourner au Maroc, avec, parmi les bagages, un stylo et des feuilles afin d'ériger un monument, de composer un hymne en l'honneur des Marocaines.

« L'écrivain public »,
Tahar BEN JELLOUN
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Points
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224 pages
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6,50 €
Site officiel de l'auteur:
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