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Toujours...

JE SUIS CHARLIE 

Publié par Thomas ROGER DEVISMES

Nous avons eu un jour envie de changer de vie - et les
romans peuvent nous y aider.

François Busnel reçoit Grégoire Delacourt : l’auteur de La liste de nos envies revient avec un nouveau roman, Danser au bord de l’abîme.

Avec lui Tanguy Viel et Anne Wiazemsky dont les romans viennent de paraître,

mais aussi Caryl Férey qui se raconte dans un nouveau livre,

Shumona Sinha dont le roman se déroule entre l’Inde et la France

et François Julien, qui pose la question : est-il possible de changer de vie
et en quoi la littérature peut-elle nous aider?

La Grande Librairie du 02/02/2017

« Un saint homme »,  
Anne WIAZEMSKY  
(Gallimard)

«– Allô? Allô? Anne? C’est vous? Oui, je reconnais votre voix…
Elle n’est plus la même, plus grave, moins enfantine…
Mais tout ce temps qui a passé…
Je vous ai déjà appelée il y a une demi-heure, il y avait une machine, un répondeur, un truc, je n’ai pas laissé de
message.
Juste avant, j’avais entendu par hasard votre intervention à la radio.
J’étais si stupéfait!
Je conduisais, j’ai stoppé net et me suis arrêté dans le
premier café.
Un annuaire et vlan je vous appelle.
J’ai repris la voiture et j’étais si ému que j’ai failli emboutir un arbre!
Vous entendre, à la radio tant d’années après, vous ne pouvez imaginer le choc!
Et là, juste dans la façon dont vous avez dit "allô", je vous ai reconnue!

– Père Deau!»

« Un saint homme », Anne WIAZEMSKY, GALLIMARD

« Danser au bord de l'abîme »,  
Grégoire DELACOURT  
(JC Lattès)

Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d’un homme dans une brasserie.

Aussitôt, elle sait.

Après On ne voyait que le bonheur, Grégoire Delacourt
explore dans ce roman virtuose la puissance du désir et la fragilité de nos existences.

« Danser au bord de l'abîme », Grégoire DELACOURT, JC Lattès

« Article 353 du code pénal »,  
Tanguy VIEL  
(Éditions de Minuit)

Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police.
Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec.
Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer.
Encore faut-il qu'il soit construit.

« Article 353 du code pénal », Tanguy VIEL, Éditions de Minuit

« Une seconde vie »,  
François JULIEN 
(GRASSET)

Quand on avance dans la vie, il est une question qu’on ne peut plus, peu à peu, ne pas se poser : pourquoi est-ce que je continue de vivre?
Cette question, on peut la maintenir au niveau bas du
développement personnel, affublé en « sagesse », et du
marché du bonheur.
Ou bien l’affronter philosophiquement pour y chercher une issue plus ambitieuse qui soit la promotion d’une
« seconde » vie.
Une seconde vie est une vie qui, du cours même de la vie, se décale lentement d’elle-même et commence de se choisir et de se réformer.
Pour y accéder, il faudra penser ce que sont des vérités, non pas démontrées, mais décantées à partir de la vie même ; ou comment, de l’expérience accumulée, on peut à nouveau essayer ; ou comment la lucidité est ce savoir
négatif (de l’effectif) qui nous vient malgré nous, mais qu’on peut assumer ; ou comment la vie peut ouvrir, non sur une conversion, mais sur une vie dégagée.
Ou comment un second amour, fondé, non plus sur la
possession, mais sur l’infini de l’intime, peut débuter.
Puis-je, non plus répéter ma vie, mais la reprendre, et commencer véritablement d’exister?

« Une seconde vie », François JULIEN, GRASSET

« D’autres nuits surgirent derrière ses paupières, mais la lumière n’y avait plus de chaleur, il ne s’en échappait
aucun bruit, aucun son, aucun souffle.
Elle se rendit compte que, ni ici ni là-bas, elle n’arrivait à rire, à respirer, à se sentir vivante, et qu’elle lévitait dans un mouvement aveugle, chutait dans le vide, sans terre ni ciel."

Esha a quitté Calcutta pour s’installer à Paris, la ville dont elle rêvait.
Or, d’année en année les déceptions s’accumulent, tout
devient plus sombre et plus violent autour d’elle.
Elle s’épuise dans d’innombrables batailles, et ne se sent plus en sécurité.

Issue d’une famille de paysans pauvres, Mina vit près de Calcutta.
Par ignorance, ou par crédulité, elle est entraînée à la fois dans un mouvement d’insurrection paysanne qui la
dépasse et dans une passion irraisonnée pour son cousin Sam, qui lui fait commettre l’irréparable.

Les destins de Mina et d’Esha se répondent dans ce roman qui ne ménage ni notre société ni la société indienne.

L’écriture de Shumona Sinha est animée par la colère, une colère éloquente, aux images aussi suggestives que
puissantes.

« Apatride », Shumona SINHA, Éditions de l'Olivier

« Pourvu que ça brûle »,  
Caryl FÉREY  
(Albin Michel)

De la Nouvelle-Zélande à l’Australie
en passant par l’Indonésie,
la Jordanie,
le Chili
ou les États-Unis,
un carnet de route très rock,
l’autoportrait en noir et blanc de l’auteur de « Zulu »,
« Mapuche »
et « Condor »,
Caryl Férey, chantre du thriller engagé,
avec qui la réalité devient
fiction survoltée.

« Pourvu que ça brûle », Caryl FÉREY, Albin Michel

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